Janvier 2023 : Cet ouvrage vient d'être réédité, en tirage à la demande. Il s'agit d'une nouvelle édition entièrement recomposée, identique à l'édition originale, et non d'un fac-similé de mauvaise qualité. L'ouvrage de 370 pages est disponible en grand format (18x25cm) en version brochée (couverture souple), en version reliée (couverture rigide), ou bien en 4 petits fascicules à prix étudié, reprenant chacun une des quatre grandes parties de l'ouvrage). Une version Kindle est également disponible.

L'objectif de cette réédition était uniquement de proposer une lecture plus facile et agréable, et pour cela, l'ouvrage a entièrement été remis en page. Pour aider le lecteur à actualiser ses connaissances, une bibliographie mise à jour a été ajouté.

Châteaubriant, baronnie, ville et paroisse



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Chapitre VI (suite)




14 mai 1817. — Les travaux et plantations que M. Connesson avait fait exécuter sur les terrasses du château avaient fait de ce lieu une délicieuse promenade. Mais la ville fut alors obligée de donner un acte de reconnaissance de propriété au prince, qui lui en accorda la jouissance et l'entretien. En 1820, on combla la douve qui existait le long des grands jardins et on y planta des arbres et des buissons : ces travaux, exécutés pour donner du travail aux ouvriers, coûtèrent 500 fr. donnés par le département, et 167 fr. par la ville. Enfin, le 15 janvier 1853, M. Delourmel, remplissant les fonctions de maire, racheta pour le prix de 10,000 fr. ces promenades qu'il rétrocéda à la ville, faisant en cela acte de bonne administration.

1818. — Le pont Glémois, reconstruit et replacé dans l'axe de la porte Saint-Jean, est livré cette année à la circulation. 1820. — Plantation d'arbres de la Barre à l'Éperon. 1er janvier 1821. — La ville place à la caisse du Trésor royal une somme de 5,000 fr. pour y produire intérêts. Jamais elle ne s'était trouvée si riche.

Sous le Consulat et l'Empire, le vieux château et le château neuf avaient été vendus par lots à divers particuliers. En 1819, la presque totalité de ces lots était rentrée dans les mains du prince de Condé, qui, à son tour, voulut s'en défaire. M. Connesson, comprenant quel besoin avait la ville d'une prison, d'un tribunal, d'une gendarmerie, d'une mairie, entra en pourparlers avec le prince, qui lui fit répondre qu'il lui vendrait volontiers à lui, mais qu'il ne voulait point traiter avec l'administration, avec laquelle il n'avait déjà pu s'entendre. Alors, le maire, autorisé par le Conseil municipal et le préfet, acheta et rétrocéda : 1° au département, le pavillon des Champs pour faire une prison, pour le prix de 7,550 fr. avec les frais ; 2° à la ville, le pavillon du Nord, la salle des gardes, le château neuf, les galeries, les grandes écuries, les cours, douves, promenade et terrain au midi, etc., pour la somme de 13,900 fr. — Comme on le verra, ce fut une superbe spéculation pour la ville. 1er juillet 1822. — Après ce dernier service rendu à Châteaubriant, M. Connesson donna sa démission.

1824. — Ouverture d'une rue à travers l'impasse du four à ban et le mur de ville : dépense, 5,500 fr. On lui donne le nom de rue Bourbon.

Démolition de la voûte de la porte Saint-Jean, — élargissement de l'entrée et du pont : dépense, 800 fr.

1825. — On palâtre le ruisseau du fond de la douve, qui va de la porte Neuve à la tour du Four ; on veut la combler entièrement, afin d'agrandir le champ-de-foire et de parer aux dangers de la pente rapide et profonde qui existait le long du fossé.

1827. — Achat de l'hôtel Bois-du-Liers pour y établir la cure, 13,000 fr. ; — pour faire face à cette dépense, la ville vend les landes du Drouillays.

Juillet 1830. — Au changement de gouvernement, une grande partie des membres du Conseil municipal sont suspendus pour refus d'assister aux séances ; les autres donnent leur démission.

25 novembre 1832. — La ville vote 1,130 fr. pour l'acquisition d'une nouvelle horloge fournie par l'Ecole des Arts-et-Métiers d'Angers. Elle est placée dans le clocher de l'église, en 1834 ; à cette occasion, la ville fait faire le fronton triangulaire qui est au-dessus de la porte sud de l'église.

1834. — Sur la proposition de M. Guibourd, membre du Conseil municipal, le cimetière de Béré est clos, embelli de plantations d'arbres et agrandi. Aujourd'hui, il serait difficile de trouver un cimetière qui témoignât mieux du respect et de la religion que les chrétiens doivent aux morts.

1835. — Achat d'une pompe à incendie. — Organisation du corps des pompiers. — Établissement de lavoirs publics sur l'étang de la Torche, au pont Glémois, sur les douves au nord de la ville.

1836. — On achève de combler la douve et de continuer l'aqueduc depuis la tour du Four jusqu'à l'Éperon.

1837. — Destruction de la tour de la Poudrière et de la tour du Moulin, qui formaient la porte de la Torche. — Plantation de peupliers sur les chaloupes flottantes que les eaux avaient détachées et amenées sous les murs du château : ce qui forme aujourd'hui une très-agréable promenade au bord de l'étang.

1838. — Démolition de la porte Saint-Michel, la dernière qui restait encore debout.

1839. —La ville adopte le projet des ponts-et-chaussées, qui proposent de faire passer la nouvelle route par les rues Dos-d'Ane et Saint-Michel, formant jusqu'alors des impasses.

24 juin 1842. — Pose de la première pierre du prolongement de l'église Saint-Nicolas par monseigneur l'évêque de Hercé.

15 décembre 1844. —M. de la Pilorgerie, président du Conseil municipal, à défaut de maire, fut assez heureux pour vendre au duc d'Aumale toutes les parties du château dont la ville était propriétaire, et dont elle était fort embarrassée. La vente se fit au prix de 70,000 fr. L'approbation royale ne fut donnée que le 14 février 1845.

Etablissement des Frères des Ecoles chrétiennes. Cette grande œuvre de l'instruction des enfants pauvres, un moment en péril, paraît désormais assurée, grâce aux fondations de plusieurs personnes généreuses, surtout en ces derniers temps, par les libéralités de M. Lepays de la Riboissière, qui s'honore d'employer sa belle fortune au soulagement des pauvres et au soutien de toutes les œuvres que la religion lui recommande.

Etablissement d'une salle d'asile. — Après plusieurs tentatives demeurées jusque-là infructueuses, M. de la Pilorgerie réussit enfin à doter la ville de cette utile institution.

Juin 1845.—Percement de la rue des Vieilles-Halles à l'Hôtel-de-Ville à travers le mur de ville et les Douves.

Avril 1846. — Ouverture du collége Sainte-Marie.

3 décembre. — Baptême d'une cloche par monseigneur l'Evêque de Rennes : parrain et marraine, Leurs Altesses le duc et la duchesse d'Aumale.

1848. — Construction de la mairie et de la halle aux grains. — M. Chénantais, architecte. — Devis de 42,062 fr.

1849. — Pavage et nivellement de la place Saint-Nicolas. — 8,339 fr. Pont sur les Douves conduisant à la mairie.

1854. — Formation d'une Société de secours mutuels.

30 mai 1856. — Le Conseil vote la somme de 2,700 fr. pour l'achat d'une horloge à placer à l'Hôtel-de-Ville.

Juin 1857. — Adoption d'une caisse d'épargnes et de ses statuts.

24 juin 1860. — Etablissement du télégraphe électrique.

1865. —Démolition complète des vieilles halles.

Construction du pont en pierres sur la Chère, destiné à relier la ville à un nouveau quartier qu'on pourrait appeler faubourg ou quartier de Belêtre.

18 avril 1869. — Bénédiction de la première pierre du bâtiment de l'hôpital, destiné à remplacer celui qui fut élevé en 1680 par le doyen Blays.






Liste des sous-préfets :

Bernard-Dutreil, 17 germinal an VIII7 avril 1800
Luette de la Pilorgerie24 juillet 1811
Lorois1815
Luette de la Pilorgerie1815
Barré24 février 1819
De Boispéan22 août 1822
Luneau6 septembre 1830
Le baron Normand30 mars 1832
Heulard de Montigny7 juillet 1841
Grignon-Dumoulin, commissaire extraordinaire7 mars 1848
Heureux15 mars 1848
Eriau9 août 1848
Larréguy de Civrieux1er mai 1858
Houssart14 juillet 1860





Population de la ville de Châteaubriant pendant les années

170017201740176017801790An V1866
Ville et faubourgs3,0503,2502,2503,5753,3253,8752,9913,724
Campagne...................................948






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