Janvier 2023 : Cet ouvrage vient d'être réédité, en tirage à la demande. Il s'agit d'une nouvelle édition entièrement recomposée, identique à l'édition originale, et non d'un fac-similé de mauvaise qualité. L'ouvrage de 370 pages est disponible en grand format (18x25cm) en version brochée (couverture souple), en version reliée (couverture rigide), ou bien en 4 petits fascicules à prix étudié, reprenant chacun une des quatre grandes parties de l'ouvrage). Une version Kindle est également disponible.

L'objectif de cette réédition était uniquement de proposer une lecture plus facile et agréable, et pour cela, l'ouvrage a entièrement été remis en page. Pour aider le lecteur à actualiser ses connaissances, une bibliographie mise à jour a été ajouté.

Châteaubriant, baronnie, ville et paroisse



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Chapitre VI

Notes de la page 5




1. Tout le monde sait que les Etats de Bretagne firent enlever le portrait du célèbre connétable de la salle où ils siégeaient, et que les chants populaires bretons ne se gênent pas pour appeler Du Guesclin un traître. (V. le Barzaz-Breiz publié par M. de la Villemarqué.)

2. Pour ce portrait de Jean de Laval, consulter : Histoire de Bretagne, par d'Argentré ; - Histoire généalogique de Bretagne, par du Paz ; - Preuves de l'Histoire de Bretagne, par dom Morice, III, 996 ; - les Grandes Chroniques de Bretagne, par Alain Bouchard ; - Histoire de la prétendue Histoire, par Hévin ; - Lettres de la reine de Navarre ; - Histoire des peuples bretons, par M. de Courson, etc.

3Lettres de la reine de Navarre, I, 149.

4. Varillas raconte le plus sérieusement du monde que Jean de Laval ayant épousé Françoise de Foix, la « tint confinée » en Bretagne le plus longtemps qu'il put. Mais le roi, ayant entendu parler de la beauté de Mme de Châteaubriant, ordonna à son mari de l'amener à la cour. Celui-ci partit seul, et avant de quitter sa femme « il fit faire deux bagues semblables, en retint une et donna l'autre à la comtesse, en lui disant qu'il allait à la cour où il serait peut-être obligé de la faire venir ; mais qu'elle n'ajoutât aucune foi à ses lettres, si elle n'y trouvait enfermée la bague qu'il réservait. » François I fut très-surpris de ne pas voir Mme de Châteaubriant ; il parvint à connaître le secret de Jean de Laval. Il fit faire une bague semblable à celle de ce seigneur, et l'envoya à Françoise de Foix qui accourut aussitôt, croyant que sort mari la demandait. Le baron de Châteaubriant « reconnut alors qu'il avait été trahi et partit sur-le-champ pour retourner en Bretagne, de peur d'être témoin de sa honte. » Mme de Châteaubriant s'empara complètement du coeur du roi ; mais pendant la captivité de François I, la reine-régente, Louise de Savoie, obligea Françoise de Foix à regagner le domicile conjugal. Elle revint donc à Châteaubriant, où elle ne trouva qu'une horrible prison et une cruelle mort. Jean de Laval « enferma sa femme dans une chambre obscure et tendue de noir, et l'y laissa languir pendant six mois. Un jour, enfin, il y entra accompagné de six hommes masqués et de deux chirurgiens qui saignèrent la comtesse aux bras et aux jambes et la laissèrent mourir dans cet état. »
Quelques auteurs, et parmi eux de Lesconvel, ont reproduit ce récit fantastique de Varillas.

5. Additions aux Mémoires de Castelneau.

6. Voici les paroles mêmes du doyen Blays :
« L'ancienne tradition du pays est qu'à la suite de la mort de Françoise de Foix, arrivée quelque temps après son retour de Paris où quelques historiens disent qu'elle avait vécu deux ans avec François I (cette mort n'était même pas arrivée sans soupçon de quelque violence) ; Jean de Laval avait ordonné à Angelot Blanchet, son tailleur et favori, de jeter au feu tous les vêtements qu'elle avait apportés de la cour. Angelot, au lieu de brûler les vêtements de drap d'or et autres vêtements précieux, les réserva adroitement et les donna à la paroisse, qui en fit faire une chapelle entière, savoir : chasuble, tuniques, une chape fort grande et un devant d'autel. La tradition ajoute qu'en reconnaissance, la paroisse ordonna un obit à perpétuité pour le salut de l'âme d'Angelot Blanchet. Cet obit est de tradition ; il a toujours été payé par la paroisse, quoiqu'on ne voie point, contre la coutume, dans les papiers des comptes ni dans les archives, de fondation faite par lui. » (Mémoires manuscrits du doyen Blays.)

7. La légende de la dame de Vioreau diffère pour les détails du récit traditionnel de la mort de Mme de Châteaubriant ; mais c'est le même motif de jalousie qui porte le sire de Vioreau (qui n'était autre que le seigneur de Châteaubriant) à faire mourir sa femme. (V. cette légende aux pièces justificatives.)

8. Après la mort de Jean de Laval, Anne de Montmorency eut un long procès à soutenir contre la maison de Foix, qui prétendait devoir posséder Châteaubriant, à cause de la donation de 1525.

9Les Amours de François I, p. 206.







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