La famille Rousseau de Chamoy
Filiation Rousseau de Chamoy - Page 1
I Girard Rousseau, chevalier, vivait vers 1200.
Il est dit père de Pierre, qui suit, dans un acte de 1259.
II Pierre Rousseau, chevalier, possédait des biens
dans le territoire et lieu d'Estalante, duché de Bourgogne, et avait les dimes
dans les lieux et finages de Fontaine-lès-Dijon, de
Pouilly et de St-Martin. Il vendit ces dîmes, avant 1253, à Eudes
le Riche, chevalier, lequel les revendit la même année à
Hugues, IVème du nom, 8ème duc de Bourgogne, de la première
race, et comte de Châlons : ce prince les donna en échange,
par acte de 1254, aux abbés et religieux de St-Etienne de Dijon. Dans
les actes d'acquisition et d'échange de ces dîmes, ledit
Pierre Rousseau est qualifié Messire et Chevalier. Il vendit, en
1259, au même Hugues IV, les biens qui lui appartenaient dans le
finage et lieu d'Estalante : dans cet acte, il a la qualité de
Chevalier, et il y est dit fils de Girard Rousseau. Le nom de sa femme n'est
pas connu, mais suivant le temps, il fut père de Huet, qui suit.
III Huet Rousseau, qui est qualifié Archer
du Roi dans des Lettres Patentes de Philippe le Bel, de 1288, par lesquelles
ce monarque lui fait don d'un manoir qu'il avait à Luthy, et d'autres
héritages mentionnés dans ces mêmes lettres, à la
charge que lui et ses successeurs, pour raison de cette libéralité,
donneraient à Sa Majesté six flèches chaque année.
Il laissa :
IV Etienne Rousseau, vivant en 1300, qui
possédait un fief dans la châtellenie de Bleneau, située
dans le voisinage du comté de Tonnerre, lequel relevait directement
de la seigneurerie de Villeneuve-le-Roi, et en arrière-fief de la
châtellenie de Bleneau. Il ne vivait plus en 1350, et laissa, entre
autres enfants :
- Etienne, qui suit,
- Pierre, qui servait, en 1370, en qualité
de Chevalier-Bachelier, dans la compagnie de Bertrand du Guesclin, comte de
Longueville et de Bourges, Connétable de France, composée
de 23 Chevaliers-Bacheliers et de 270 écuyers, comme il est prouvé
par le montre de cette dite Compagnie, dont la revue fut faite à Caen
le 1er décembre 1270.
V Etienne Rousseau, IIème du nom, écuyer,
était mineur en 1350, ainsi qu'il est justifié par un hommage
en forme d'aveu et dénombrement, rendu le vendredi après la
Toussaint 1350, par Jean de Courtenay, sire de St-Briéon et de Champignelle,
pour ce que "son cher et aimé oncle Monsieur Jean de Saint-Verain, sire
de Bleneau, tenait de lui en fief", par la raison que la terre de Bleneau avait
été donnée en son fief audit Jean de Saint-Verrain. Cet aveu
fut rendu à la comtesse douairière de Bar, pour raison de la
châtellenie de Bleneau, relevant de cette princesse, à cause
de sa terre de Puisaye, et l'on voit dans cet aveu que plusieurs gentilhommes
tenaient leurs fiefs et arrière-fiefs de laditte châtellenie
de Bleneau : parmi ces gentilhommes sont compris les enfants de feu
Etienne ; ce qu'il fait connaître qu'ils étaient en
minorité. Il est probable qu'Etienne II eut pour enfants :
- Guiot, qui suit,
- Jean, qui obtint des lettres d'abolition en 1448.
VI Guiot ou Gui Rousseau
suivit le parti de Philippe le Bon, duc de Bourgogne, sous les ordres de
Jacques, Seigneur d'Aumont, de Meru et de Chapt, Conseiller, chambellan de ce
prince, et sous le commandement de Philibert de Vaudrey, gouverneur du Tonnerois,
lequel fut mandé, ainsi que le Seigneur d'Aumont, au moi de mai 1432, par
le duc de Bedford, régent du royaume, de venir avec lui servir au siège
de Lagny, avec leurs Compagnies, qui étaient de 4 à 500 combattants,
hommes d'armes et de trait, et qui y furent jusqu'au 28 août suivant.
VII. Etienne Rousseau, IIIe du nom, qui quitta le
comté de Tonnerre, & vint s'établir en Berry. Il fut seigneur
de la Corbillière en Berry, du fief de Brandon en Touraine, du chef
de sa femme, & du fief de Candé. Il naquit vers 1460. Etant originaire
du comté de Tonnerre, ainsi qu'on l'a vu ci-dessus, et d'une des plus
nobles & des plus anciennes familles de Bourgogne, comme cadet de cette Maison,
il eut une fortune peu confidérable. C'est depuis cet Etienne que la
filiation esl prouvée par titres authentiques. Il suivit le parti des
armes, & s'attacha dans la suite, en qualité d'Ecuyer, à René
de Beauvilliers, Comte de Saint-Aignan & de Tonnerre, qu'il accompagna ;
et vers 15OO, il s'établit en la ville de St.-Aignan en Berry, sur la
rivière de Clère, où le Comte, en récompense de ses
services, lui donna l'office de Bailli de St-Aignan,comme il conte par une
enquête faite le 27 Juin 1586, par René, son petit-fils. Ledit
Etienne épousa Jeanne de Bellier, dame de
Brandon en Touraine, que l'on croit être issue de Guillaume, écuyer,
capitaine & Garde du Château de Chinon, Bailli de Troyes, Maître
d'Hôtel du Roi, Grand Veneur de France & Maître de la Vénerie
de Sa Majesté en 1421, & d'Anne de Maillé. Ils ne vivaient plus
le 23 décembre 1532, que leurs enfants partagèrent leurs
successions, savoir :
- Etienne, qui suit,
- Jacques, auteur de la branche
des Seigneurs de Brandon, rapportée
ci-après,
- Antoine, tige de celle des Seigneurs de
Lestang, dont il sera parlé
en son rang,
- Jeanne, morte sans alliance.
VIII. Etienne Rousseau, IVe du nom, écuyer,
seigneur de la Corbillière, partagea noblement les successions de ses
père & mère avec ses frères & sa soeur, devant
Renaudet, Notaire & Tabellion en la Cour du Comté de St.-Aignan,
le 23 décembre 1532, et épousa, par contrat du 2O janvier
1540, passé en la ville de St.-Aignan devant Gabriel Daussainet,
Notaire, Catherine de Rouan, fille de Pierre,
écuyer, sieur de Pechonet, & de Catherine Brebier. Ses frères et
sa soeur furent présents à ce contrat de mariage. Il eut :
- Gabriel, qui suit,
- Claude, Licencié ès Lois,
Conseiller du Roi au Siège Royal de Loches en Touraine,
préscnt au contrat de mariage de son frère aîné.
IX. Gabriel Rousseau, écuyer, seigneur de la
Grandchardon, fut présent au contrat de mariage de Charlotte,
sa cousine germaine, fille de Jacques, et épousa, par contrat
du 13 avril 1585, Jeanne Ricoul, fille de
Louis, & de Sylvie Ginet, dont :
- Gabriel, qui suit,
- Louis, Ecuyer, Sieur du Menil.
X. Gabriel Rousseau, IIe du nom, écuyer, sieur de
la Gorre & de Villejoin, épousa, par contrat du 18 juin 1618,
passé à Blois devant René Boutault, notaire,
Jeanne Boullais, nièce de Gabriel,
écuyer, Archer des Gardes-du-Corps du Roi, fille de Louis et de
Marie le Marié, de la ville de Blois. Son père assista
à son contrat de mariage, ainsi que Louis, son frère, et les
parents de sa femme. Il ne vivait plus en 1653, et laissa :
XI. Gabriel Rousseau, IIIe du nom, écuyer, sieur
de la Gorre et de Villejoin, Gentilhomme de S.A.R. Gaston de France, qui
épousa, par contrat du 9 novembre 1653, Marie
Baudron, fille d'Antoine, de la ville de Blois. Il était
mort avant le 19 septembre 1699. Son épouse lui survécut, et
leurs enfants furent :
- Gabriel, qui suit,
- Pierre, écuyer, seigneur de Souvigny,
chevalier de St.-Louis, & Capitaine dans les troupes de l'Isle
Royale ; il vivait encore le 10 janvier 1733, qu'il fut
présent au contrat de mariage de Gabriel, Ve du nom,
son neveu. Il avait épousé Jeanne de
la Tour, dont :
- Pierre, écuyer, Seigneur de Souvigny, Enseigne
dans les troupes de l'Isle Royale,
tué au premier siége de Louisbourg,
- Marie-Josèphe, mariée à
N... de Chaffin de Thierry, Chevalier de St.-Louis,
Capitaine d'Infanterie, mort à Louisbourg ;
- Charlotte, mariée à
N... le
Neuf, écuyer, Seigneur de la Vallière
aussi Capitaine dans les troupes des Colonies.
- Charles-Emmanuel, Ecuyer, Sieur d'Orfontaine, Lieutenant de
Vaisseau, tué dans un combat naval,
- Marie-Anne ou Anne-Marie, qui fut mariée,
- Marguerite, morte à Blois, sans alliance.
Cabinet d'orthodonthie à Nantes
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