Janvier 2023 : Cet ouvrage vient d'être réédité, en tirage à la demande. Il s'agit d'une nouvelle édition entièrement recomposée, identique à l'édition originale, et non d'un fac-similé de mauvaise qualité. L'ouvrage de 370 pages est disponible en grand format (18x25cm) en version brochée (couverture souple), en version reliée (couverture rigide), ou bien en 4 petits fascicules à prix étudié, reprenant chacun une des quatre grandes parties de l'ouvrage). Une version Kindle est également disponible.

L'objectif de cette réédition était uniquement de proposer une lecture plus facile et agréable, et pour cela, l'ouvrage a entièrement été remis en page. Pour aider le lecteur à actualiser ses connaissances, une bibliographie mise à jour a été ajouté.

Châteaubriant, baronnie, ville et paroisse



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Chapitre 2

Notes de la page 1




1. Nous avons déjà eu occasion de dire que cette chapelle porta, dans l'origine, le nom de Notre-Dame. C'est ainsi qu'elle est encore nommée en 1263, dans le testament de Geoffroy IV, dixième de nos barons, lequel veut et commande que l'église de Notre-Dame de Châteaubriant soit achevée, parfait et accomplie à ses dépens et sur le revenu de ses biens. Ne serait-ce point à la suite de cette reconstruction qu'elle perdit ce nom ? En l'absence de toute espèce de titres, nous serions fondés à le croire. Le fait est qu'à partir de cette époque il n'est question que de Saint-Nicolas, et les comptes des fabriqueurs de 1506 ne désignent pas autrement la chapelle urbaine.

2. Notre narrateur paraît se contredire quand il affirme que Jan de Laval se mit à rebâtir l'église après avoir bâti son château, assignant d'une autre part les commencements de la reconstruction à l'an 1518. Car il est certain : 1° que le château neuf ne fut terminé qu'en 1538 ; 2° qu'on continua dans la chapelle Saint-Nicolas à faire le service divin, à y faire la levée des troncs, à y rendre les comptes et à y enterrer, puisque Bertramme le Bourgeois, femme d'Olivier Bechenet, chastelain de Châteaubriant, y était enterrée en 1551. Ce n'est qu'à partir de cette année qu'on cesse d'y faire des offrandes, les sépultures, et d'y rendre les comptes auxquels la chapelle du château est spécialement affectée, ce qui prouve que Saint-Nicolas était alors en pleine construction.

Pour concilier ces contradictions, nous pensons qu'il faut distinguer trois époques dans cette reconstruction : la première, en 1518, qui ne fit qu'entamer la nef, laissant subsister la plus grande partie du corps de l'édifice et le chœur ; la seconde, en 1530, dans laquelle les murs de la nef ayant été achevés, ne reçurent point la charpente, le mauvais état des finances de notre baron, la mort de Françoise de Foix et la sienne arrivée en 1513, ayant fait cesser les travaux. De sorte que les murailles demeurèrent couvertes de genêts jusqu'à l'an 1551, troisième et dernière reprise de l'œuvre que Jan de Laval recommanda en mourrant à son successeur, Anne de Montmorency.

En effet, l'an 1550, où, suivant la nouvelle manière de compter en 1551, la première pierre du dôme fut placée par J.Delorme, sieur de Saint-Germain, qui avait donné le plan de l'église comme celui du château, et les armes du nouveau baron furent placées dans l'intérieur du dôme, en face de celles de Jan de Laval. La dédicace de la nouvelle église se fit le 5 novembre de l'année 1561, par le coadjuteur de l'évêque de Nantes, en présence de messire Florimon Charron, trésorier de Bretagne et conseiller du roy ; Yves Pierre, sieur de Belle-Fontaine, lors capitaine du château ; de M. de Combourg, de M. de Montmartin, et sa femme Julienne de Coësme, dame de la Baguais, et de M. du Boisbriant.

3. Le premier de ces livres de comptes est malheureusement perdu ; le second commence à l'année 1506.

4. C'est à dire le pont qui, passant sur l'ancien chemin de Paluel, réunit les deux cimetières.







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