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Châteaubriant, baronnie, ville et paroisse



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Notes

et pièces justificatives (suite)




IV.

12 décembre 1594. - Parrouessiens de Louiffer. - Il vous est fait commandement de buscher, charger et amener le bois du magazin des corps de garde, ainsi que serez nommés par vos fabriqueurs, et faire charretées entières, sans y mettre faulte, comme au passé ; et aux dictz fabriqueurs, aller en personne faire buscher et charger le d. bois, à ce qu’il ne soit perdu, dont ils sont chargés et en répondront ; seront aussi tenuz de venir au garde du d. magazin savoir le nombre de bois qu’il y sera requis et donner si bon ordre, que le d. magazin soit toujours garni de 12 ou 15 charretées de bois pour le moins, sous peine de deux escus d’amende et de la prison, et aux parouessiens chartiers trente sols, et buscheurs dix sols pour chascun deffault.

Fait à Châteaubriant, de notre ordonnance, le 12 décembre 1594.

De La Courpéan.




26 août 1597.

Philippe-Emmanuel de Loraine, duc de Mercœur, pair de France, prince du Saint-Empire et de Martigues, gouverneur de Bretaigne, à tous ceux qui ces présentes voiront, slut : Demoiselle Louyse de Ridelières, veuve du sieur de la Courpéan, vivant, commandant en notre absence de la ville et château de Châteaubriant et pays circonvoisins, nous aurait fait dire et monstrer comme lors de la surprise du dit Châteaubriant, à laquelle son dit feu mari aurait été proditoirement et cruellement assassiné et toutes ses lettres, titres et enseignements furent, par ceux qui y entrèrent, pillés, ravagés et emportés, entre lesquelles y avait plusieurs commissions, aveux et jugements par nous faits, tant des prises et démolitions de plusieurs places et maisons fortes, que de certains prisonniers de guerre par lui et ses soldats pris pendant ces troubles, le tout pour le bien de notre service, ensemble de la coupe de plusieurs bois taillis, tant de la baronnie de Châteaubriant que des maisons fortes qu’il lui aurait faire abattre et couper, tant pour la fortification d’icelles pendant qu’il les a gardées, que pour l’entretien des feux aux corps de garde, que même de l’enlèvement fait de plusieurs grains, fruits et revenus des dites baronnies de Châteaubriant et des maisons particulières, tant pour le magasin d’icelles que pour la nourriture et entretien de plusieurs soldats, et aussi les ruines et démolitions qu’il aurait fait, par notre exprès commandement, des galeries, fontaines, que chambres, logis et autres embellissements et décorations de la dite place pour la fortification d’icelles, avec plusieurs commissions et mandemens pour les levées de plusieurs denrées par nous ordonné d’être levées, pour l’entretien de la garnison qui y aurait été établie, que pour les fortifications et magasins d’icelles places, à l’occasion de laquelle perte et ravage des dites commissions, aveux et jugemens de prises des dites places et maisons, que des dits……………. elle craindrait être quelque jour ou bien son fils, à présent sieur de la Courpéan, recherchée par les propriétaires des dites maisons ou autres personnes, ce qui ne………… juste et raisonnable. Attendu que tout a été fait par notre exprès commandement et pour le bien du dit saint parti de l’Union, nous suppliant lui pourvoir de remèdes à ce convenables et nécessaires ; à ces causes étant bien mémoratifs avoir baillé les dites charges, commissions et commandemens expresses au dit feu sieur de la Courpéan, de bouche et par écrit, tant de prendre et faire raser et démolir les dites maisons de la Hée, en Villepots, la Jounière en Martigné-Ferchaud, la Garenne en Soudan, et le Rouvre en la paroisse de Rougé, craignant que les ennemis ne s’y fussent logés, comme ils avaient jà commencé à faire en aucunes d’icelles, pour incommoder la garnison de Châteaubriant et faire plusieurs ravages et pilleries sur le pauvre peuple, que de faire tous autres actes et exploits de guerre qu’il eût jugé être nécessaires et utiles pour le bien dudit parti de l’Union et spécialement pour la commodité et sûreté de la dite place de Châteaubriant, que aussi de faire couper les bois taillis et de haute futaie tout près les dites maisons de la Hée, la Jounière, la Garenne et le Rouvre, qu’en la baronnie de Châteaubriant et autres lieux, pour les fortifications et le chauffage des soldats qui y ont été en garnison, que d’abattre et de démolir plusieurs galeries, logis, fontaines, décorations et embellissemens des dites maisons et places fortes, spécialement tant hors que dedans le dit château de Châteaubriant, pour l’accomplissement et commodités des dites fortifications. Oultre, lui avons par plusieurs fois commandé prendre et enlever les fruits, grains et revenus de la dite baronnie et de plusieurs maisons particulières appartenant à ceux qui n’étaient pas du dit parti, pour employer les dits grains, fruits et revenus, tant au magazin de la dite place que à la nourriture de divers gens de guerre que y avions envoyé par diverses fois, suivant les occurances et occasions qui se sont présentées, tant pour la sûreté de la dite place pour être menacée du siège que pour exécuter des entreprises sur autres places, que avoir aussi délivré plusieurs commandemens et commissions pour les levées de deniers ordonnées tant pour l’entretien et solde des compagnies de gens de guerre par nous établis en garnison à Châteaubriant et autres places circonvoisines, sous le commandement du dit feu sieur de la Courpéan, et autres troupes pareilles que nous y aurions envoyé pour divers desseins, que pour les fortifications et magasins des dites places ; que lui avoir baillé commission et mandement de prendre et faire raser telles maisons et forteresses qu’il jugerait importer le bien et le service du dit parti de l’union des catholiques et de faire tous et tels autres effets et actes d’hostilité qu’il eut jugé et pensé utiles et nécessaires pour le bien, utilité et advancement du dit parti. Nous avons, en confirmant et ratifiant nos précédens aveux et commissions, avoué et par ces présentes avouons tant la prise et démolition des dites maisons de la Hée, la Jounière, la Garenne et le Rouvre et autres advenues aux dites galeries, logis, décorations et embellissemens de la dite ville et château de Châteaubriant, coupes de bois tant taillis que de haute futaie tant par les dites maisons ci-dessus qu’en la baronnie de Châteaubriant, pour les levées, les dites prises et enlèvements des fruits, grains et revenus de la dite baronnie et autres maisons particulières que levées de deniers pour l’entretien des dites gens de guerre que pour les espionnages (espionnage veut dire ici garniture de pieux) et fortifications des dites places, et généralement toutes démolitions ruines et prises de prisonniers et autres actes d’hostilité qu’il a pu commettre en son vivant durant les présens troubles, encore que d’iceux actes elle n’aurait pu rien sauver ni recouvrer pour les avoir perdus lors de la surprise de la dite place ; parquoi prions tous juges et officiers hors notre pouvoir, mandons, commandons et enjoignons très-expressément à tous ceux qui reconnaissent notre pouvoir et autorité, de non rechercher, inquiéter ni molester ladite veuve, son dit fils, non plus tous ceux qui les auraient assisté, attendu que tout ce qui a été fait et exploité par le dict défunct sieur de la Courpéan et autres ayant charge de lui, ………… a été par notre exprès commandement pour le bien et avancement du parti de l’union des catholiques. - Donné à Nantes, le 26e jour d’aoust 1597 (signé) Ph. Emmanuel de Lorraine. Au dos est écrit : Par Monseigneur (signé) : Le Normand.




L’extrait du compte d’Estienne Regnault, trésorier de l’extraordinaire des guerres en Bretaigne pour l’année 1597.

Pour ung mois, à 100 hommes de guerre à pied, étant en garnison en lad. ville de Châteaubriant, soubz la charge de Jan Dufresne, sieur de Saint-Gilles, leur cappitaine, et gouverneur de la d. ville, lui et ses officiers compris, 454 écus 2/3.

A 50 aultres soldats à pied, en garnison en la d. ville, soubz le charge de Charles Le Normant, sieur de Baumont, leur cappitaine, lui et ses officiers compris, 254 écus 2/3.

A 50 aultres de lad. garnison, sous la charge de Charles de Ver, sieur de la Fontenelle, leur cappitaine, 254 écus 2/3.

Encore à 50 soldats à pied de la d. garnison, commandés par Rémy Seny, sieur de la Source, même somme de 254 écus 2/3.

A Gaultrot et Catillon, commissaires et controlleurs ordinaires des guerres, la somme de 23 écus 1/3 pour leur taxation d’avoir fait les monstres et reveues de la d. garnison.

- Estat pour deux mois (chacun de 36 jours, du 17 avril au 29 juin 1597).

Au sieur de Saint-Gilles, gouverneur de la d. ville, 66 écus 2/3, à raison de 33 écus 1/3 par moys.

A François du Cellier, sieur de la Souchaie, lieutenant du d. sieur Saint-Gilles aud. gouvernement, 20 écus pour son appointement d’un moys de 36 jours finy le 23 may….

A Jan de Maignan, sieur de l’Erraudière, lieutenant du d. sieur Saint-Gilles, en la place du d. sieur de la Souchaie, 20 écus pour un moys commencé le 23 may et fini le dernier juyn.

Au sieur de Grillemont, sergent-major de la d. garnison, 33 écus 1/3 pour son appointement des ditz deux moys.

Au sieur de la Rivière, ingénieur et commis aux fortifications dudict Châteaubriant, 20 écus pour son appointement du dict moys, finy le 3 may.

Somme de la garnison de Chasteaubriant, 1402 écus.





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